Le grand Trail des Templiers: s’y préparer, s’y rendre, se loger… Je vous explique tout.

Publié par sebastien le

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Vous avez décidé de vous lancer dans la gueule du loup et vous vous demandez à quoi cela ressemble ?
Comment la gérer et s’y préparer?
Mais aussi prendre quelques astuces pour se loger, se garer et s’y rendre?

J’y suis allé et je vous dis tout pour éclairer votre lanterne.

A tort ou à raison, cette course à son charme propre bien-sûr. Son histoire en est la preuve vivante.
C’est l’origine du Trail en France paraît-il.
Bref, je vous explique.

Déjà, parlons logement.

Oui, parce que niveau accessibilité le village qui est au même endroit que les départ/arrivée n’est pas super accessible en voiture pour tous.
Alors le logement, je vous conseille de vous trouver un truc pas trop loin de ce village, voir même s’installer dans les campings attenants.
Pourquoi ? parce que l’accès ne se fait que par une seule et unique entrée et qu’elle se fait via une route d’environ 2km .
A pied c’est long et en voiture, à 4h30 du matin c’est les bouchons et le stress avant même d’être sur les lieux.
( ci-joint, le plan d’accès envoyé par mail se l’orga )


Nous avons pris un logement bien trop éloigné de Millau, erreur de calcul car il nous à fallu environ 40 minutes pour arriver sur les lieux.
Et si vous avez opté pour un logement plus éloigné, faites comme nous et cherchez la veille, à la prise du dossard, un parking plus éloigné pour être sûr de ne pas tourner à 4h du matin pour vous garer.

Pour la course, à quoi s’attendre ?

Déjà, je tiens à préciser que j’ai réalisé une prépa spécifique de 12 semaines comme prépa classique, +4 semaines au préalable.
Ayant passé le premier semestre de l’année à enchainer plusieurs ultra en vélo, j’avais fait une erreur de gestion sportive.
J’ai progressivement arrêté la course à pied pour me focaliser sur les différentes épreuves de bikepacking.

J’ai repris la course à pied que 3 mois complets avant les Templiers.

Préparer un Ultra en 3 mois ? Possible?
Oui mais non sans mal, non sans faire des efforts démesurés même.

A mon niveau, et malgré les bagages emmagasinés avec les années, les ultra, les connaissances , défis et expériences j’avais bien pris conscience qu‘il me fallait accélérer ma remise à niveau.
Faire en 3 mois ce que la plupart vont faire en 6 ou 9 mois.
Comment??
En montant en gamme pour se refaire la musculature, les ligaments, articulations, tendons de la manière la plus optimum possible.

Attention, c’est un juste équilibre entre effort/contrainte et récupération otptimisée sport/travail/boulot/famille.

Pour la prépa c’était 4 à 5 séances par semaine.
Incluant au minima une séance vélo route/gravel et une séance de renforcement musculaire.
Je vous explique dans cet article les bienfaits de ce type de pratique.

Et ci-contre 3 séances types de renforcements musculaires. ESSAYEZ-LES et faites moi un retour de vos sensations sur la chaine .


Les 3 autres séances étaient focalisées sur du travail Trail VMA , montée et descente, ainsi que la sortie randonnée/Trail de fin de semaine classique.
Au début, beaucoup plus accès VMA type 30/30 ou 800 mètres et VMA en côtes moins explosive, ce qui permet d’augmenter le volume.
En tout début de prépa, j’étais en vacance, lieu propice, je suis parti sur les lieux du championnat d’Europe de la Skyrace au Lac de Garde.
Un bon coup d’pied pour s’acclimater à l’altitude, ainsi que le fort dénivelé et le sols ultra technique.
Un vicieux régal je dirais.


La sagesse sera votre garde fou.

Je n’hésites surtout pas à sauter une séance si des douleurs persistent, ou si l’équilibre vie/sport penche vers le surentrainement.

Principe de base chez Courir et bien-être: si douleur identique sur 2 voir 3 séances, la suivante est à annuler ou à diminuer, sinon à remplacer par sport porté comme vélo, ou natation, voir séance muscu.

Mais une bonne prépa ne sert strictement à rien si on ne fait pas attention à sa récupération.
Et n’est pas complète sans une alimentation soignée et équilibrée.

L’alimentation a été suivi de manière minutieuse.
Là, j’ai voulu mettre toutes les chances de mon côté.

A l’aide de l’application Yazio, j’ai compté tous mes nutriments en apportant la quantité exacte de protéines, glucides et lipides.
Sans devenir parano, au bout de 4 semaines j’ai appris et compris le réglage optimum à réaliser, ainsi que les aliments à augmenter ou réduire.

Très surpris de mon analyse, je mangeais trop gras et pas du tout assez de glucide.s J’ai grossi du coup me direz-vous?
Et bien non, j’ai perdu 3 kilos et 3kg de graisse. C’est la meilleure optimisation de perte de poids tout en conservant ses capacités musculaires.


Ce n’est rien comparé à l’effet booster de mon énergie au quotidien.
Inconvénient, il faut manger plus sans forcément avoir la faim qui va avec.

Ce fût l’effort le plus dur à tenir mais les bénéfices valent le coup de se lancer.
Inutile de vous préciser que l’alcool c’était zéro durant les 2 derniers mois.

On récapitule donc:

-Prépa spécifique Trail de 12 semaines avec passif de Traileur .
-Une approche d’équilibre effort/repos bienveillante
-Une sortie vélo et renforcement musculaire à intégrer dans la prépa.
-Une alimentation soignée durant toute l’année.

Après vous avoir donné les fondamentaux d’une prépa bien soignée, parlons quoi prendre avec vous sur la course.

Adopter ce que vous maitrisez.
Ne tentez pas le nouveau ce jour-là
. Tenue et alimentation déjà testées au préalable bien-sûr.

Tous les vêtements et accessoires ont été validé lors de ma prépa.


Pour ma part je me nourris avec les purées athlét salées et sucrées et Baouw mais seulement en compote fruit.
Une par heure suffit. Si la quantité d’une purée est trop grande d’n coup pour vous, rien n’empêche de diviser en 2 ou 3 prises. Il suffira de diviser le temps d’intervalles en conséquence.
Je commande toute mon alimentation sur le site Nutribay depuis pas mal de temps. Jamais déçu.
Je me nourrissais en solide sur les ravitos solides. J’avais beau avoir cherché ce que je trouverais le jour J, c’est toujours un peu la surprise. Si vous avez les intestins sensibles, le pâté ou roquefort c’est peut-être pas la meilleure option. Faudra gérer avec un ravitailleur plutôt.

Ravitaillement local aux Templiers


En boisson, j’ai 2 flasques de 600ml dont une d’eau et une d’isotonique meltonic. Une gorgée sur deux, que je vidais entre 2 ravitaillements liquides sur cette course.


Je suis donc parti avec 15 purées/compotes et 5 sachets d’isotoniques.
Pour une base de 15 heures de course.

Ça fait du poids et du volume. Il reste la case vêtement encore à gérer.
Bon normalement, la tenue chaude vous l’avez sur vous. Ne vous encombrez pas de trop sur vous.
Eventuellement un t-shirt en plus. Sauf si pluie, là faudra gérer autrement. Et dans ce cas, je vous suggère de prendre une paire de chaussette en plus.
Tout ce qui doit rester au sec se trouve dans des sachets hermétiques. Toujours bien de le préciser.
Les ptits plus que je mets en plus? Si je n’en retiens que un, c’est ma fameuse crème NOK. Je prends tjrs des feuilles de pq bien pliée à plat ainsi qu’un billet de 10€ en plus.
Etant asthmatique, j’ai sur moi la ventoline et aussi un ou deux dolipranes si fortes douleurs.

Si j’ai pris tout ça sur moi, c’est parce que je n’avais pas de ravitailleur comme il est possible de le faire au lieu dédié selon l’organisation.
A vous de faire votre choix . A savoir que le sac est plus que chargé sans s’en rendre compte. A essayer sur vos prépa respective pour vous rendre compte. Quasi personne ne le fait le jour J c’est la surprise du poids et de la gène très souvent.


Durant la course, je la divise en trois blocs.

Vidéo immersive à voir après lecture des 3 blocs.


Le premier jusqu’à 22km, premier point de ravit flotte est très rapide.
Tout le monde envoie fort au début et jusqu’à la première bosse. Pourquoi? Pour se positionner hors bouchon sur le single de descente du premier ravito justement.


Alors faites gaffe parce qu’au final, tout le monde envoie . Je n’ai pas eu de bouchons au point cible pour ma part, et j’ai maintenu une allure marathon sur les parties plates et faux plats montants. Ca passe bien je trouve et cela ne vous épuisera pas.

Deuxième partie: Du 22 ème km au 70 ème km.
Partie longue mais successive de montée/descente très souvent sur single.
La connaissance de soi sera décisive. Ne pas se cramer et savoir ralentir ou accélérer. Les bâtons sont de bonne augure. C’est à partir de 2000m de dénivelé cumulé que j’ai commencé à m’en servir.
Bien souvent sous forme de single les paysages vous feront passer le temps. Ils sont à couper le souffle.


Bien gérer son alimentation et hydratation. Ce seront les maitres mots et pour bien gérer cela, vous pouvez découper les tronçons par les Checkpoint ravitos.

Troisième partie: Les 2 bosses qui font mal. Il faut savoir se préserver pour garder de l’énergie afin d’affronter les 40% de dénivelé à venir.
Pour ma part , difficulté supplémentaire pour la plupart, nous rentrons dans la nuit. Vigilance de rigueur donc.


La dernière descente est très raide aussi. Avec les douleurs articulaires cette partie n’est pas à prendre à la légère. Prudence donc.
Apres ça, c’est comme la fin d’un marathon. L’ambiance, la musique, la foule, vont vous faire oublier tous les tracas et douleurs. C’est le feu dans le coeur et les jambes. Profitez-en .

Et à la fin, en plus du ravito superbe à l’arrivée, des goodies de finisher, vous aurez droit à un gros plat copieux local de prime, pour vous refaire le caisson. Entouré de canards boiteux avec qui rigoler de vos déboires .

Et oui vous l’avez fait. Kiffez l’instant et bravo à vous en espérant que cet article et cette vidéo immersive vont vous donner envie de vous lancer .

A présent, installez vous confortablement, je vous emmène avec moi pour un moment hors du temps.
Laisse un petit commentaire ça fait toujours plaisir de vous lire les amis.

En attendant, bonne journée et bonne suée.



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