5 enseignements de pro que je vous recommande en Trail.
Quand on commence à courir une distance comme un Trail, un minimum d’organisation s’impose.
Cela peut devenir tout un casse-tête. Cependant une fois passé, cette logistique de » qu’est-ce que je met le jour J et qu’est ce que je prends en plus dans mon sac ? »
Avec le vécu, on se rend bien compte qu‘il y a toujours des choses à améliorer pour ne pas trop se prendre la tête au ravitaillement par exemple. Ou encore pour récupérer tel ou tel objet dans son sac…
J’ai aussi grandement appris de ci de là, sur beaucoup d’autres petites astuces qui font une différence énorme pour la préparation.
1: Les bâtons.
Ce n’est pas une obligation d’en avoir, et c’est parfois même interdit. Néanmoins, je les recommande vivement . Pour dire, je ne m’en sépare plus, lors de mes sorties longues du week-end. Alors au début c est un peu compliqué, à chopper le bon mouvement, après deux trois sorties le tour est jouer.
Pour le choix des bâtons si vous avez besoin de conseils je pourrai vous guider dans les commentaires.
un bref topo sur la façon de s’en servir
Dans les faibles montées, il suffit de planter les bâtons à côté de soi. Jamais les deux en même temps .Puis pousser en arrière sans trop forcer. Cela doit être une aide et non un effort conséquent. Ils doivent juste vous aider à maintenir un rythme. Cela doit se faire dans une cadence identique . Si vous devez monter une paroi plus raide, dans ce cas, il faudra planter les deux bâtons devant vous et en même temps cette fois, pour prendre appui dessus et forcément là, il faudra bien tirer sur les bras.
Laissez-moi tout de même vous donner quelques conseils à leur prise en main.
Vous pouvez les tenir de 2 façons différentes, et chaque position sert bien à une fonction.
Vous pouvez les maintenir sur la partie haute de la poignée. C’est en général la position standard de prise en main. Le bras forme un angle droit bâton posé au sol.

L’astuce à connaître: poser ses mains sur la seconde partie, juste en dessous. Lors de grosses ascensions, vos muscles seront moins sollicités, et vous lèverez moins haut les bras quand vous les planterez devant vous, afin de vous tracter au mieux.
J’ai fait l’essai sur 2 trails et la différence est énorme. Merci aux experts pour l’info en course.
Une autre combine, en dévers : je me suis retrouvé à traverser une partie enneigée sur quelques km en dévers. Et bien dans ce cas précis, j’ai découvert une technique assez pratique.
Le bâton le plus bas: prise en main sur la partie supérieure de la poignée, et le bâton le plus haut sur la partie inférieure. De ce fait, j’étais très bien équilibré sur dévers. Simple mais très efficace.
Maintenant à vous d’essayer sur vos entraînements.
2: L’alimentation
Toujours et je dis bien toujours, essayer son alimentation lors des entraînements.
Je mange un bout toutes les 30 minutes sur une sortie d’au moins 2H, et donc même à la fin je mange mon petit morceau de barre par exemple. Au delà des 2H de course, il faut manger toutes les 20 minutes. Croyez-moi, en terme de récupération c’est excellent.

Alors sur le papier c’est super okay mais lors d’une course c’est une tout autre histoire.
Pour mon cas, et c’est bien là le problème, ce n’est que mon cas.Il faudra vous confronter au vôtre pour le connaître.
Au bout de 5 heures je n’arrivais plus à manger.
Et le meilleur des aliments n’aurait pu me donner l’envie de remanger. Autour de moi, sur le Trail de Samoëns beaucoup étaient dans le même cas que moi.
A ce moment il faut trouver un moyen de donner du carburant correct à l’organisme.
Pour ma part, et avec retour d’expérience des connaisseurs, j’ai tenté le coca dilué et dégazeifié. Et bien ça marche très bien.
Aucun souci à repartir et tenir. J’ai donc pris une flasque de coca dilué 50/50 avec eau que je dégazéifiais, une autre avec juste de l’eau.
En ce qui concerne la carence de sel je me forcais à croquer un minimum et je laissais fondre dans la bouche un bout de barre salée.
A vous de trouver votre meilleur apport. Mais faites le avant le jour J
Prévoyez un plan B si ça coince. ( Ps: forte probabilité que ça coince )
3: Les pieds et les chaussures
Je pourrai en parler des heures, je vais essayer d’être bref.
Chouchoutez vos pieds, sinon gare aux brûlures si je peux dire.
Première chose, le laçage. Et la je doit dire un grand merci au magasin https://www.axosport.lu
La vendeuse a très vite compris d’où venait mes soucis de brûlure.
Je ne serrais pas assez la chaussure sur l’avant.
Donc une fois mise, crochetez les lacets et tirez vers vous, en remontant tout en serrant de moins en moins les lacets vers le haut. Votre pied sera mieux maintenu et ne devrait plus glisser dans le chaussant. Si c’est le cas, réitérez le laçage et testez.

Crochetez les lacets ainsi.

Puis remontez en serrant légèrement moins au fur et à mesure
Et la crème miracle. LA NOK
Ah la nok ,j’en ai entendu parlé partout. Mais à quoi sert-elle?
Et bien elle va préparer votre peau aux frottements. Elle renforcera les parties les plus sollicitées lors de vos sorties longues.
10 jours avant votre compétition ou simplement en réparation d’échauffements sous le pied, appliquez la crème en massant la plante du pied.
Et le soir pied au repos c’est mieux.
Alors NOK le soir et laçage plus judicieux aux entraînements. Sur 10H de course, j’avais zéro douleur, alors qu’auparavant au bout de 2 heures c’était déjà un calvaire.
4:Le mental avant et pendant :
Ce sera dur, vous le savez déjà. Et vous attendez le grand jour, pourtant…
Pourtant ça commence à cogiter dans la caboche et les boyaux commencent à tourner. C’est normal, vous pouvez alléger votre conscience et cela peut se travailler.
2 semaines avant, vous pouvez déjà vous mettre dans la course. Les séances sont plus légères et pourquoi pas commencer à se mettre dans la peau du personnage.
Visualisez-vous sur la ligne de départ avec l’euphorie qu’elle procure.
Mentalement il faut se voir franchir la ligne d’arrivée, car c’est bien ce qui devrait vous arriver non?
Pensez aux bons moments et aux superbes paysages qui vont s’offrir à vous.
Se rendre compte de la chance incroyable d’être là. De pouvoir le faire tout simplement.
Voilà les grandes lignes de la prépa mentale, indispensable au bon déroulement d’une course et de l’anticipation mentale.
Quand des moments durs viendront et ils viendront, là aussi il faudra se forger un mental d’acier. Puis pensez justement à ce moment magique qui procure tant de bien. Cela peut être le moment finisher de cette course, ou bien un moment intense de votre vie qui donne le peps à coup sûr.
Et à ce moment fort, rajoutez une phrase qui claque. Une qui va vous aider à surmonter ce moment difficile.
Pour moi en ce moment c’est:
« Ca passe toujours »
Pendant les entraînements, je conseille de se mettre en position difficile justement et d’essayer ces pratiques mentales.
A vos marques, prêt, pensez….
5: Le sac, son rangement…
Je parle bien sur du sac d’hydratation. Oui celui où on fourre tout à l’intérieur.
J’ai découvert que lors des Trails courts déjà, un contrôle du sac inopiné est pratiqué.
Je comprends bien le pourquoi vu les conditions climatiques souvent changeantes. Il vaut mieux être parré.
Ma grande découverte et pas des moindre c’est l’utilisation des sachets étanches.
Petits et grands. Quel bonheur d’enfiler un vêtement sec au bout de xx heures, trempé de sueur ou par la pluie passante. Pensez aussi à mettre un petit billet au sec et pourquoi pas quelques feuilles de papier toilette. On est jamais trop prudent.
Sinon le plus évident est bien sur de mettre à portée de main tout ce dont on a besoin pendant la course, et le reste dans les poches dans le dos.
Encore là il faudra essayer cette pratique de « je fouille dans telle poche pour trouver ma barre énergétique ou mon téléphone ou je ne sais trop quoi ».
En ce qui concerne le matos obligatoire, qui ne vous servira peut-être même pas sur le parcours, je vous conseille de le mettre en évidence ou plutôt le plus accessible, du moins visuellement pour les contrôles. J’ai usé de: je vide mon sac si bien rangé lors du contrôle pour rembourrer le tout à la va vite afin de repartir rapidement.
J’ai opté dernièrement pour un sac avec des filets cousus sur le fond, en plusieurs compartiments. Je pense que c’est une bonne solution à ce problème.
Voila les quelques enseignements que j’ai pu apprendre et j’espère qu’ils vous seront grandement utiles lors de vos prochaines sorties longues.
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